La dernière ruse du diable

« Nos idées et nos comportements se transforment même quelquefois sans que nous nous en apercevions. Qu'évoquent en vous, par exemple, les extraterrestres ? Pensez à des films comme E.T. ou Rencontres du troisième type ? Nous avons longtemps imaginé les extraterrestres comme d'horribles monstres qui viendraient nous dévorer vivants et détruiraient tout ce à quoi nous tenons. Maintenant nous pouvons les imaginer comme des êtres qui se cachent dans le placard d'un petit garçon et font du vélo avec nos enfants jusqu’à l’heure du dîner, ou des types qui prêtent leur piscine à grand-père pour qu'il se rafraîchisse quand il fait trop chaud. Si vous veniez 'ailleurs et que vous souhaitiez être accueilli par les habitants de cette terre à bras ouverts, préféreriez-vous qu'ils aient vu avant de vous rencontrer des films de Spielberg ? Moi, avant de débarquer sur une planète comme celle-ci, je ferais faire par quelqu'un des tas de films qui montreraient quel type formidable je suis. Je trouverais un charé de relations publiques pour transformer la représentation interne qu'auraient de moi les masses. Peut-être Steven Spielberg vient-il après tout d’une autre planète ! »

Ainsi parle Anthony Robbins [1], grand pontife de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), la toute dernière recette du bonheur made in USA »...

En fait, même si c'est bien l'aspect « salvateur » qui prédomine dans le mythe extra-terrestre, il n'en convient pas moins de garder présent à l'esprit un contrepoint « inquiétant » que la célèbre mystification radiodiffusée d'Orson Welles a illustré dès avant la Seconde Guerre mondiale. Ces deux aspects — « sympathique » et « terrifiant »-- constituent en effet les deux mâchoires du piège le plus diabolique (... parce que le dernier), qui ait jamais été inventé par la contre-initiation

Les premières victimes sont bien sûr les malheureux « contactés » que des failles intimes, des prédispositions fâcheuses, « ouvrent » aux pires influences, et à qui apparaissent les fameux extra-terrestres. Il arrive même qu'on leur fasse faire un voyage « dans l'espace » — exacte parodie des voyages initiatiques à travers les sphères célestes, tels que nous les ont légués toutes les traditions. Car comme le disait Dante dans La Divine Comédie :

 « O vous qui avez l'intelligence saine, considérez la doctrine qui se cache sous le voile de ces vers mystérieux [2]. »

Et dans le Convito [3], il rappelait que toutes les Écritures devaient s'entendre selon quatre sens principaux. Mais les intelligences saines sont maintenant plus rares que jamais (saint Paul déplorait déjà que ses contemporains fussent devenus lents à comprendre...) et les « fumées de Satan » obscurcissent l'horizon. Aussi les hommes de cette fin de XXe siècle constituent-ils la cible toute désignée du plus pervers scénario jamais imaginé par un auteur de science-fiction. Car l’incontestable sincérité de nombreux contactés ne doit évidemment pas faire accepter la réalité de ces voyages dans des « soucoupes volantes » qui n'ont rien de commun avec celles de la « Société de Celui qui doit venir » ! Il existe au contraire un parallélisme tout à fait frappant entre leurs récits et certaines expériences de Carlos Castaneda, qui sous la guidance de Don Juan, l'initié yaqui, explorait des prolongements subtils de l'état humain inconnus de la conscience ordinaire. Et il est encore plus frappant de constater que les victimes des « extra-terrestres », si l'on en croit leurs descriptions, accèdent au « monde » le plus inférieur et le plus sinistre de tous ceux visités par Castaneda. Pour le reste, une transposition psychique de la technique des « hologrammes » suffit à rendre compte de certains détails — au demeurant impressionnants et incontestables aux yeux des contactés, qui constituent désormais autant de relais pour des influences émanant de nos « frères de l'espace »... A ce propos, Jacques Vallée livre une information significative [4] : « Lorsque les aberrations mentales des Contactés sont évoquées en Europe devant les spécialistes de la question des OVNI, c'est à l'Amérique que ceux-ci pensent immédiatement : les noms de Georges Adamsky et Truman Bethurum, grands amis des pilotes extra-terrestres, reviennent dans la conversation et font sourire nos scientifiques. Or C'est d'Europe et souvent de France que viennent, depuis quelques années, les histoires de Contact qui surprennent même les Américains. »

Globalement, on peut ranger les extraterrestres en deux grandes catégories : les « Vénusiens » blonds à la physionomie avenante porteurs de messages moralisateurs, et les petits « humanoïdes » nettement moins sympathiques, au faciès inquiétant et aux manières de prédateurs. Or, il y a peu, une soudaine angoisse s'est emparée des milieux soucoupistes, se manifestant spécialement lors du premier Congrès international d'« Ufologie » réuni à Rio de Janeiro du 3 au 6 septembre 1988. Jimmy Guieu, qui représentait la France, sonna le tocsin :

« Au cours de ce congrès de Rio, l'on a vu se dessiner peu à peu chez les participants, au gré de certaines conférences, une méfiance salutaire à l'endroit de nos "visiteurs" qui ne sont pas tous, loin s'en faut, nos "grands frères de l'espace". D'aucuns seraient même plutôt des frères... ennemis et de sacrés faux-jetons ! Leurs agressions à l'endroit des humains sont nombreuses, mais une sorte de pudeur, voire, de crainte de n'être pas cru, agissait jusqu'ici chez les ufologues qui répugnaient à évoquer ces cas [5]. »
Les humanoïdes « extra-terrestres », surnommés aux Etats-Unis Short Greys  (« Petits Gris ») étaient censés se livrer à des enlèvements d’humains et à des mutilations de bétail. A l'origine de ces bouleversantes informations, un Américain nommé John Lear, commandant de bord, pilote d'essai titulaire de 17 records mondiaux de vitesse, qui avait également piloté pour la... CIA. II ressortait de la « Déclaration de John Lear », faite le 29 décembre 1987, revue le 25 mars 1988 et largement reproduite dans le journal The Sun, du Nevada, le 22 mai 1988, que des contacts réguliers avaient lieu depuis longtemps entre les autorités américaines et les « Short Greys » ou « EBE » (Entités Biologiques Extra-terrestres). Ces derniers, disait-on, avaient aménagé des bases souterraines gigantesques dans certains États à faible densité de population, contre la promesse de livrer aux Américains des techniques de pointe, telles que transistors naguère et plus récemment semi-conducteurs.

 Tout s'était bien passé, affirmait-on encore, jusqu'au jour où les EBE avaient commencé à se fort mal conduire, s'installant à demeure mais surtout, enlevant et mutilant non seulement du bétail mais des êtres humains, alors qu'aux termes de l'accord passé avec les autorités, ils devaient fournir la liste des personnes enlevées aux fins d’expérience et les libérer rapidement... Selon John Lear en effet, « les EBE ont une déficience génétique qui fait que leur système digestif est atrophié et non fonctionnel ». Cela à la suite de quelque catastrophe cosmique, ou d'un processus de dégénérescence sur lequel les soucoupistes s'interrogent ! « Afin de se sustenter, ils utilisent un enzyme ou une sécrétion hormonale extraite des tissus prélevés sur des animaux ou des humains encore vivants ! »

 Les Américains, face à une aussi horrible « rupture de contrat », avaient (censément...) envoyé un commando des Forces spéciales investir la base de Dulce (Nouveau Mexique) cogérée par la CIA et les EBE, pour délivrer un certain nombre d’ »otages ». Mais l’affaire se serait terminée par la quasi-extermination du commando.

Voilà, très schématiquement résumée, quelle était la situation tragique dont les « soucoupistes » de tous les pays se firent bientôt l'écho. En fait, cette « très horrifique » Déclaration de John Lear mêlait habilement le vrai et le faux — les relations avouées de son auteur avec la CIA n'étant peut-être pas étrangères à cette fâcheuse ambiguïté.

 Il est exact en effet que des entités du monde intermédiaire relevant de la plus basse catégorie (qui ne sont bien sûr pas plus « extra-terrestres » que les fées, lutins et farfadets de nos ancêtres) font beaucoup parler d’elles, entre autres en mutilant du bétail. Il est également vrai qu’un certain nombre de membres des services de renseignement sont informés de leurs agissements, mais il est faux que les entités en question procèdent à des enlèvements d’humains, et tout aussi inexact que les autorités américaines soient dans le secret depuis Harrv Truman ! Ni M. Bush ni M. Kissinger, entre beaucoup  d'autres, n'ont appartenu — et pour cause — à cet improbable « Groupe Majestic 12 » (MJ 12) ou à son successeur le « Groupe P.I. 40 » dont les publications soucoupistes font leurs choux gras… Car, répétons-le encore, aucun gouvernant, sur la surface de la planète, ne connaît le véritable dessous des cartes. Mais compromettre la classe politique (qui n'a certes pas besoin de ce surcroît d'infamie !), proclamer que depuis des décennies, nos dirigeants nous cachent la vérité sur les extra-terrestres, pire, qu'ils ont traité avec les redoutables EBE, trahissant par là même l'ensemble des humains, c'est susciter la haine à leur égard et accroître le trouble des populations. Autant de gagné pour la contre-initiation.

Pourtant, il est vrai que tous les gouvernants ne sont pas sur un pied d'égalité relativement aux extra-terrestres. Les Américains ont eu la faveur d'un « montage » particulier, qui les laisse bien sûr dans l'ignorance de l'essentiel, et les persuade tout au contraire de la réalité des « visiteurs de l'espace ». De quoi s'agit-il ? En 1947, eurent lieu aux États-Unis et au Canada des accidents

d'OVNI, dont on se doute qu'ils furent soigneusement programmés - les débris expertisés se révélant bien sûr irréductibles à toute analyse, ce qui ne pouvait manquer de conforter l'« hypothèse extra-terrestre ». On récupéra même des « cadavres » de pilotes, qui constituent en somme la transposition « soucoupiste » de la supercherie de l'homme de Piltdown ! Le plus célèbre de ces « accidents » fut le « crash de Roswell » (7 juillet 1947), dont on trouva des échos jusque dans la presse française [6]. Le docteur Robert Irving Sarbacher, directeur du Washington Institute of Technology, interrogé par un chercheur californien, William Steinman, écrivait à ce dernier le 29 novembre 1983, à propos de ces étranges affaires dont il avait eu à connaître à l'époque en qualité de conseiller scientifique de l'US Air Force :

 « … Pour ce qui est de votre liste de personnes qui auraient été impliquées dans cette affaire, je puis seulement dire ceci : John Von Neuman [7] fut impliqué de façon certaine. Tout comme le Dr Vannevar Bush, et je pense que le Dr Robert Oppenheimer l'était aussi...

 « ... La seule chose que je me rappelle de ce temps-là est que certains matériaux notés comme provenant des soucoupes volantes accidentées étaient extrêmement légers et très résistants. Je suis sûr que nos laboratoires les ont analysés très soigneusement.

« … Il y avait des rapports indiquant que les instruments ou personnes pilotant ces machines étaient d’un poids très léger, suffisamment léger pour se soustraire aux terribles effets créés par l’accélération et la décélération provoquées par leur système de propulsion. Je me souviens qu'en bavardant avec certaines personnes dans mon bureau, je fus gagné par le sentiment que ces "étrangers" étaient bâtis comme certains insectes que nous pouvons observer sur Terre, en ce sens que du fait de leur faible masse, les forces d'inertie inhérentes au fonctionnement de ces appareils devaient être très basses...

« ... Je ne sais pourquoi un ordre de classification élevé [entrainant un secret rigoureux] a été donné ni pourquoi l'existence des appareils est toujours démentie [8]... »

Les débris du « crash de Roswell » furent transférés en un premier temps à Fort Knox, puis au Pentagone, où ils sont toujours. Voilà pourquoi les présidents des Etats-Unis, depuis lors, sont convaincus de l'existence des extra-terrestres, pourquoi encore George Bush décida, en accord avec les Russes, de lancer un plan d'investigation international, et pourquoi, enfin, lors de leur rencontre en Floride au mois d'avril 1990, il en parla à François Mitterrand qui (cartésianisme oblige) éclata de rire.

Ce traitement de faveur dont bénéficiaient les dirigeants américains se manifesta encore à l'occasion de ce qu'il est convenu d'appeler « le carrousel de Washington » : dans la soirée du 19 juillet 1952, la capitale fédérale fut survolée par une véritable escadrille d'OVNI en « formation de parade », incident qui mit (on s'en doute !) le Pentagone en émoi, et déchaîna la presse américaine qui accusait — déjà... — les autorités d'occulter la vérité sur les soucoupes volantes.

Jean Sider rapporte à ce propos un curieux témoignage, qui nous paraît fort suggestif quant aux liens existant entre le phénomène OVNI et certains membres des services de renseignement. Il est extrait de l’édition originale (pages 207-208) du livre du capitaine Edward J. Ruppelt, qui appartint, après la Seconde Guerre mondiale, aux premières commissions d'enquête officielles [9] :

« … Quelques jours avant l'incident [de Washington], un scientifique émargeant à une agence que je ne puis nommer, et moi-même, étions en train de discuter de l'accroissement des rapports d'observation le long de la côte est des Etats-Unis. Nous bavardions depuis environ deux heures, et j’étais sur le point de le quitter lorsqu’il me dit avoir un dernier commentaire à faire, en fait une prédiction. De l'enseignement qu'il avait pu tirer d'une étude qu'il avait faite sur les rapports d'ovnis obtenus auprès du Q.G. de l'U.S.A.F., et de discussions avec ses collègues sur ce sujet, il pensait que nous étions assis sur un gros tonneau plein à craquer de soucoupes volantes (sic). II ajouta ceci, et je me souviens qu'il ponctua le lent énoncé de ses remarques en frappant le bureau de son poing :

«  "Dans les quelques jours prochains, cela va s'amplifier et vous allez voir se produire le fin du fin en matière d'observation d'ovnis. Cela prendra place à Washington ou New York, prédit-il, probablement Washington"... »

Comme l'ajoute J. Sider, on se demande sur quels éléments précis ce scientifique fondait son étonnante prédiction : « Parions qu'il devait avoir eu en main des éléments que nous n'aurons certainement jamais […] »

Rien n'a changé depuis lors, sinon que le fossé s'est élargi entre les ignorants et « ceux qui savent » puisque, répétons-le, les services secrets (non pas bien sûr dans leur totalité mais par l'intermédiaire de quelques membres « choisis ») ont toujours constitué un relais privilégié entre l'avant-scène et les ténébreuses coulisses de notre monde, rebelles aux grilles de lecture rationalistes. Les représentants desdits services qui sont dans la confidence (et qui non moins évidemment ne se recrutent pas parmi les chefs apparents) doivent donc assister avec quelque goguenardise aux investigations fiévreuses de ceux qui sont à juste titre convaincus de la réalité du phénomène OVNI, mais sans en connaître les tenants et aboutissants. Le désarroi engendré par une telle situation va même jusqu'à provoquer des suicides sur certaines bases militaires américaines confrontées à une recrudescence d'observations aussi incontestables qu'inexpliquées.

Ce climat d'angoisse qui nous éloigne quelque peu de la vision idyllique de nos « grands frères de l'espace », ne contredit en rien le « plan », mais s'inscrit tout au contraire dans sa « complexification » ultime, telle que nous l'avons évoquée plus haut, et qui met désormais en présence « bons » et « mauvais » extra-terrestres — ceux-ci étant chargés en définitive d'accroître le déséquilibre général et de rendre plus indispensable encore la salvatrice intervention de ceux-là... La désignation du « chef » des maléfiques EBE comme « le Maître de la Terre [10] » indique que la contre-initiation va nous offrir en somme un faux Antéchrist « sur mesure », dont l'anéantissement permettra l’avènement du vrai… N’avions –nous pas raison d’évoquer un piège véritablement diabolique ? Dans cette perspective, retenons encore que selon le malheureux Jimmy Guieu, le trop fameux " troisième secret de Fatima » concernerait « la terrifiante menace d'une invasion de la Terre par des "démons" venant du ciel » ! Et c'est parce qu'il voulait le divulguer que le pape Jean-Paul Ier aurait été assassiné...

Le thème des « envahisseurs » d'ailleurs, a toujours été sous-jacent à la mystification soucoupiste, et, s'il faut en croire Achille Lauro, le célèbre maire de Naples, il était présent à l'esprit du générai Mc Arthur, lorsque ce dernier lui rendit visite le 7 octobre 1955 [11] :

 « … Le général Mc Arthur pensait qu'une autre guerre serait un double suicide, et qu'il y avait assez de gens sensés des deux côtés du Rideau de fer pour l'éviter. Il croit que du fait des développements de la science, tous les pays de la Terre devront s'unir pour survivre et faire front commun contre une attaque de gens venant d'autres planètes... »

On sait que l'ancien président Ronald Reagan, de son côté, a fait explicitement allusion à cette menace — qui, notons-le, constitue un aiguillon inattendu peut-être mais ô combien décisif pour la mise en place de ce « gouvernement mondial » dont on parie tant [12]…  Déià, les mutilations de bétail, bien réelles, avaient commencé à alourdir te climat dans les années soixante-dix. Là encore, il ne s'agissait pas à proprement parler d'une nouveauté puisque le 23 avril 1897, un fermier du Kansas, Alexander Hamilton, avait assisté à l'enlèvement d'une de ses vaches par des « êtres étranges » pilotant un engin en forme de cigare, rouge sombre, avec une nacelle... Ces mutilations — outre leur fonction « psychologique » — relèvent d'une forme de « vampirisme » pratiqué, disions-nous, par les entités les plus basses du monde intermédiaire qui se nourrissent de la modalité subtile du sang des bovidés ; et il est significatif que les restes des animaux mutilés ne soient pas touchés par les nécrophages eux-mêmes. Les « retombées » de ces horribles pratiques sont d'ailleurs à l'origine du SIDA.

Là encore, J. Vallée [13] résume bien le processus qui suit invariablement le constat de ces mutilations, comme d'ailleurs celui des atterrissages d'OVNI : « des incidents insolites sont d'abord signalés par des témoins dignes de foi ; les autorités s'en mêlent, sans parvenir à une explication satisfaisante ; la presse amplifie le mystère ; des farceurs le compliquent ; enfin, des chercheurs académiques, qui ne se sont pas dérangés pour parler aux fermiers, publient des « explications » que les témoins et les enquêteurs jettent à la poubelle, mais qui impressionnent suffisamment la communauté scientifique dans son ensemble pour la décourager d’entreprendre un examen approfondi de la nature véritable du problème. Le résultat final est qu'un sentiment d'angoisse et d'attente informulé se répand parmi les populations : l'anticipation de quelque chose de terrible qui viendra du ciel, quelque chose que personne sur Terre ne comprend, quelque chose qui sera rapide et sans merci, et qui entraînera un changement radical de la vie humaine. »

Tout ceci préparant la dernière étape du « montage » contre-initiatique décrit plus haut, et qui « opposera » deux communautés d'extra-terrestres, en fait des entités issues des mêmes bas-fonds du monde subtil et qui, sous les auspices de la contre-initiation, se prêteront complaisamment à cette sinistre mystification. Celle-ci, véhiculée, consciemment ou non, par plusieurs publications circulant dans les milieux soucoupistes, trouve son expression peut-être la plus achevée dans un « Rapport de situation sur nos acquis en technologie avancée et l'influence des cultures étrangères à la Terre », par un certain « O.R. Krill », alias Valdamar Valerian, alias John Grace. Ce rapport, où se mêlent inextricablement éléments exacts et désinformation,  comme à l'accoutumée, conclut que les extra-terrestres de type nordique » (autrefois pris pour des « Anges »), qui ont fait évoluer la race blanche [14], grâce à l'introduction de facteurs génétiques, et qui sont originaires d'une planète gravitant autour de l'étoile Rigel, ont été eux-mêmes envahis par les fameux « Short Greys » et ont dû se réfugier sur une planète du système de Procyon. Les deux « races », en état de guerre latent, semblent avoir trouvé sur notre Terre une sorte de champ clos où devrait se dérouler ultimement une bataille d'Harmaguedôn interplanétaire ! En attendant, et pour compliquer encore les choses, les « Greys » peuvent se camoufler en « Nordiques », alors que l'inverse, nous dit-on, est impossible ! Avantage supplémentaire pour les « Petits Gris » qui de fait seraient sur le point de contrôler notre planète, leur dessein final étant de modifier au moyen de manipulations idoines, le code génétique de l'être humain, afin de le mieux dominer en s'intégrant à notre espèce...

Voilà, en résumé, ce qui agite le monde soucoupiste...  et nous ramène une dernière fois dans le Razès !

S’étonnera-t-on si nous disons que sous le pic du Bugarach – déserté en son cratère sommital par la vie annimal –réside une colonie de « Petits Gris », et que les gens du pays, s'ils n'en connaissent pas la cause, sont sensibles à l'atmosphère délétère qui émane de l'endroit, et n'ont pas manqué de remarquer les animaux mutilés que l'on rencontre parfois à proximité, sans parler d'énormes araignées noires qui, dit-on, hantent les flancs de la montagne... Et puisque les maléfices du Bugarach — voué à Oxxa comme le mont des Oliviers l'est à Set — se doivent de participer très directement à l'avènement de la Grande Parodie, les entrailles de la montagne recèlent également une fabrique de ces OVNI relevant de la seule contre-initiation, et que les «Petits Gris », justement, sont censés piloter... Par un raccourci saisissant, les sources de la Sals, à quelques kilomètres de là, abritent quant à elles dans leur sous-sol une autre « usine d'OVNI, mais appartenant la « Société de Celui qui doit venir » — don les membres, récemment encore, ignoraient d'ailleurs tout des EBE, qu'ils ont finalement intégrés à leur idéologie scientiste sous le nom d'« Alpha I » ou plus « poétiquement », d'« Accompagnateurs ». Ils  les considèrent bien sûr avec beaucoup de sympathie, tout en ignorant non moins évidemment, jusqu'ici, leur nature réelle et leur rôle !...

Tout est désormais en place pour l'avènement de l'Antéchrist, et Jimmy Guieu, sans s'en douter, démonte sous nos yeux le piège qui imposera son règne à nos contemporains désemparés par la fin de la « vie ordinaire » à laquelle contribuera une crise économique sans précédent — et de surcroît conditionnés par la terreur :

« Je ne voudrais pas être dans la peau des coupables qui nous bernent (officiels, "savants" and C°) lorsque, démasqués, ils devront rendre des comptes à ceux auxquels ils ont fait avaler tant de couleuvres !...

« Et je ne voudrais pas davantage être dans la peau des "Petits Gris" qui, tôt ou tard sans doute, auront eux aussi des comptes à rendre aux "Autres", aux diverses espèces humanoïdes venues d'Ailleurs (une trentaine) qui, elles aussi, mais semble-t-il avec des intentions infiniment plus pacifiques, s'intéressent à nous, établissant pareillement des contacts avec des humains. Et à cet égard, comme certains pensent aujourd'hui, il n'est pas exclu qu'on apprenne alors que les "Chevaliers de Lumière" existent en dehors de la Science-Fiction... »

Gageons que «Petits Gris » et « Nordiques » — ces derniers, bien sûr, promis à la victoire et voués à la délivrance des pauvres humains —doivent bien rire, dans la coulisse où ils se préparent pour le dernier acte de cette tragi-comédie, dont le « héros » est l'Antéchrist.

Mais alors que semble s'annoncer son succès total, nous revient en mémoire la fin de la prophétie du Roi du Monde formulée en 1890 et recueillie par F. Ossendowski en 1921 (l'année même où le « troisième cercle » de l'Agarttha était transféré en France...) :  « [...] les peuples d'Agharti [l'Agarttha en mongol] sortiront de leurs cavernes souterraines et apparaîtront sur la surface de la terre [15] » (au quarante et unième et avant-dernier mois du règne de l'Antéchrist...). Ceci pour la caverne sacrée. Quant à la montagne sainte, associée au Retour du Christ, elle évoque pareillement le triomphe final de la Lumière et de la Vérité :


«  Voici que je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre. Je suis l'Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Príncipe et la Fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et afin d'entrer dans la ville par les portes ! Dehors les chiens, les magiciens, les impudiques, les meurtriers,  les idolâtres et quiconque aime le mensonge et s’y adonne ! »
____________________________________

[1] Pouvoir illimité, éd. Godefroy, 1990.

[2] Enfer, IX, 61-63. Traduction d'Alexandre Masseron, éd. Albin Michel, 1947.

[3] Livre II, chap. Ier

[4] Cf. OVNI : la grande manipulation.

[5] « Les "EBE" sont parmi nous ! Le Monde Inconnu, n° 100 (décembre 1988).

[6] Notamment dans L'Aurore et Le Parisien Libéré du 9 juillet 1947. On consultera à ce sujet le livre très documenté de Jean Sider, Ultra-Top-Secret, ces ovnis qui font peur, préfacé par le professeur Rémy Chauvin (éd. Axis .Mundi, 1990).

[7] L'un des « pères » de l'informatique, avec l'Anglais Alan Turing.

[8] Cf. Jean Sider, op. cit.

[9] Face aux soucoupes volantes, éd. France-Empire, 1958.

[10] Cf. Jimmy Guieu, E.B.E., Alerte rouge.

[11] The New York Times, samedi 8 octobre 1955. Cité par J. Sider, op. cit.

[12] A commencer bien sûr par les « contactés ». Ainsi le célèbre Claude Voriihon, alias « Raël », s'entendit-il dire par son interlocuteur « extra-terrestre » qu'« un gouvernement mondial ainsi qu'un nouveau système monétaire seront établis. Un langage unique servira à unifier la planète ». (Cf. Jacques Vallee, OVNI : la grande manipulation

[13] Op. cit.

[14] Jacques Vallée (op. cit.), note à ce propos : « L'antique notion d'un Peuple élu (en honneur dans le Céleste Empire de Chine, chez les Juifs, chez les Indiens d'Amérique et de nombreux autres peuples) a perdu de sa force dans les dernières dizaines d'années ; mais une croyance fanatique à l'intervention spatiale pourrait ranimer ce concept primitif au profit de ceux qui professent ces théories racistes. » Toutes réserves étant faites, il va sans dire, sur l'idée que semble avoir J. Vallée du « concept primitif », référant en réalité à des considérations tout autres que « racistes », et que parodient grossièrement les théories extra-terrestres.

[15] Mais non point le Roi du Monde, puisque le Pôle terrestre, dans l'invisible, aura déjà remis au Pôle céleste les clefs du Royaume...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.