Quel est l’intérêt de ce compte-rendu ?

E. Gautheron. – Les Loges maçonniques dans la Haute-Loire.
Éditions de la Main de Bronze, Le Puy.

Ce volume est, comme le dit l’auteur, « à la fois une page d’histoire locale et une contribution à l’histoire de la Franc-Maçonnerie en France » ; il est d’ailleurs presque exclusivement « documentaire », si bien que ce n’est guère que dans la conclusion que se laisse deviner une certaine tendance antimaçonnique. En fait, les documents qui y sont publiés n’apportent rien d’imprévu ou de spécialement important ; ce n’est pourtant pas à dire qu’ils soient sans intérêt, car ils font connaître tout au moins quelques personnages assez curieux à divers égards. L’auteur se fait une idée un peu trop simple des origines de la Maçonnerie : les constructeurs du moyen âge constituaient tout autre chose qu’une vulgaire association « de protection et d’entr’aide mutuelle » ; en outre, il y eut de tout temps des Maçons « acceptés », qui n’étaient nullement de « faux Maçons », ni des personnages ayant à dissimuler une activité politique quelconque ; la prépondérance acquise par ces éléments non professionnels dans quelques Loges rendit possible la dégénérescence « spéculative », mais leur existence même n’était point un fait nouveau ni anormal. D’autre part, nous devons relever au moins une erreur de détail : une « Loge chapitrale » n’est pas une Loge « dont les membres peuvent arriver au grade de Rose-Croix », ce que peut tout Maçon, mais une Loge sur laquelle, suivant un mode d’organisation d’ailleurs spécial au Grand-Orient de France, est « souché » un Chapitre de Rose-Croix, où peuvent être reçus aussi des membres d’autres Loges ; à un autre endroit, la dénomination de « Souverain Chapitre » se trouve, sans doute du fait d’une abréviation mal déchiffrée, transformée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.