Le Saint Graal et Saint Bernard

Là ne saurait être véritablement le « secret du Saint Graal », non plus d’ailleurs qu’aucun autre secret initiatique réel ; si l’on veut savoir où se trouve ce secret, il faut se reporter à la constitution très « positive » des centres spirituels, ainsi que nous l’avons indiqué assez explicitement dans notre étude sur Le Roi du Monde. (Le Saint Graal)

Nous n’avons pas l’intention d’entrer ici dans les détails secondaires de la légende du Saint-Graal, bien qu’ils aient tous aussi une valeur symbolique, ni de suivre l’histoire des « Chevaliers de la Table Ronde » et de leurs exploits ; nous rappellerons seulement que la « Table Ronde », construite par le roi Arthur sur les plans de Merlin, était destinée à recevoir le Graal lorsqu’un des Chevaliers serait parvenu à le conquérir et l’aurait apporté de Grande-Bretagne en Armorique. (Le Roi du monde)

Moine et chevalier tout ensemble, ces deux caractères étaient ceux des membres de la « milice de Dieu », de l’Ordre du Temple ; ils étaient aussi, et tout d’abord, ceux de l’auteur de leur règle, du grand saint qu’on a appelé le dernier des Pères de l’Église, et en qui certains veulent voir, non sans quelque raison, le prototype de Galaad, le chevalier idéal et sans tache, le héros victorieux de la « queste du Saint Graal ». (Saint-Bernard)

On voit déjà par là que ce n’est pas sans raison que Dante prend comme guide, pour la fin de son voyage céleste, saint Bernard, qui établit la règle de l’Ordre du Temple ; et il semble avoir voulu indiquer ainsi que c’était seulement par le moyen de celui-ci qu’était rendu possible, dans les conditions propres à son époque, l’accès au suprême degré de la hiérarchie spirituelle. (L'ésotérisme de Dante)

[L'ordre du Temple] constituait comme un lien entre l’Orient et l’Occident, et, en Occident même, il était, par son double caractère religieux et guerrier, une sorte de trait d’union entre le spirituel et le temporel, si même ce double caractère ne doit être interprété comme le signe d’une relation plus directe avec la source commune des deux pouvoirs [1]

[1] Voir à ce sujet notre étude sur Saint Bernard ; nous y avons signalé que les deux caractères du moine et du chevalier se trouvaient réunis en saint Bernard, auteur de la règle de l’Ordre du Temple, qualifié par lui de « milice de Dieu », et par là s’explique le rôle, qu’il eut à jouer constamment, de conciliateur et d’arbitre entre le pouvoir religieux et le pouvoir politique.

[...] on pourrait établir une comparaison entre les rôles respectifs des trois guides de Dante, Virgile, Béatrice et saint Bernard, et ceux du pouvoir temporel, de l’autorité spirituelle et de leur principe commun ; en ce qui concerne saint Bernard, ceci est à rapprocher de ce que nous indiquions précédemment. (Autorité spirituelle et pouvoir temporel)

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