4ème de couverture


La France, « fille aînée de l'Église », héritière spirituelle du royaume de Juda, a été désignée dès sa naissance comme la nouvelle Terre sainte, le réceptacle des théophanies ultimes, l'espace sacré où s'achèvent tous les exils et où se réalisent toutes les promesses. Mais c'est aussi — ambivalence des symboles... l'athanor maléfique d'où surgiront auparavant toutes les contrefaçons.

Si le sanctissime mystère du sacre de Reims invite à considérer les transgressions présentes comme l'ombre portée d'une légitimité future, cette prescience concerne un privilège qui ne pourra se manifester pleinement qu'à la fin des temps. Prétendre en jouir avant l'heure, c'est en abuser gravement, et exposer l'apôtre du Sacré-Coeur à répandre les « idéaux de 1789 » Philippe le Bel, Louis XIV et Napoléon, entre autres, incarnèrent cette face obscure de la Mission de la France, tout en préfigurant ce Grand Monarque parodique qui lui-même aplanira les voies de l'Antéchrist.

La sacralisation et l'exécration conjointes de notre pays relèvent, non point d'un artifice mystagogique, mais d'une véritable prédestination, illustrée par des structures géographiques mythomorphes d'une impressionnante rigueur, et qui « signent » la fonction eschatologique d'un royaume n'appartenant qu'au Christ ressuscité.

Pour nous guider, à l'approche des plus redoutables échéances, dans les arcanes de la « France éternelle », la Providence a suscité René Guénon, qui naquit le jour même où le Graal — la pierre tombée du ciel chère à Wolfram d'Eschenbach venait s'enchâsser à nouveau dans le « cristal hexagonal » gaulois jadis exalté par Strabon...

(Le Royaume du Graal)

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